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Ajouté le 12 mars 2020

Coïtus Interruptus ?


 

Il est temps d’aborder un mot à la mode en ce moment…

Il est aussi lié à la nouvelle Série 69+4.

Celle-ci n’avance pas aussi vite que je le prévoyais.

 

Doutes artistiques, Thyroïde, Journée portes ouvertes (ou closes) de futurs lycéens, coronavirus démotivant, atelier en attente obligent.

 

Et en plus j’ai trop envie d’écrire cet article, là, tout de suite !

 

LE CONSENTEMENT

 

ORIGINE :

 

Du Latin 

Con—cum : avec

Sent—sentire : faculté de sentir/ percevoir les sens 

Ment—mentis : faculté de l’esprit ; manière de ; résultat d’une action.

 

Donc, si on recolle tout ça, le consentement serait le résultat de la faculté de « sentir » avec l’autre.

Et non la faculté de percevoir les sens de l’autre…

Ce qui serait pratique aussi, surtout pour la suite de l’article.

 

 « Le consentement est lié à des actions de la vie quotidienne où l’évènement dépend en partie de toi et de la volonté de l’autre. » (Philippe Merlier ; Philosophie et éthique en travail social)

 

Il s’agit alors d’un accord éclairé entre personnes, autrement dit s’accorder.

Ou se rendre à un sentiment ou une volonté d’autrui. Permettre.

(En médecine, par exemple.)

 

Le consentement existe également en terme maritime :

 

D’après un commandant de navire, il s’agit :

De l’accord de l’armateur ou du propriétaire ou du commandant pour qu’un tiers agisse sur le navire en vue de son élimination !

Freud, sort de cette marine !

 

D’après un spécialiste expert maritime qui m’a renseignée sur ce point, il peut s’agir également du fait qu’un navire passe le lit du vent mais un peu « à l’arrache ». (Vitesse du navire versus celle du vent, ça passe mais ultra limite !)

 

 

Tu vois le « mais » arriver ?

 

Dans « je consens ; il consent » apparaît une sorte de contrainte, de compromis, de pouvoir.

 

La personne choisit-elle librement d’accepter ou bien le consentement n’est qu’un protocole qui donne bonne conscience à l’Autre ?

Un genre de harcèlement qui aboutit au consensus, c’est-à-dire, une « uniformité d’opinion » ou de décision. 

 

Aujourd’hui, tous les débats, les vidéos raccourcies, les rumeurs et les point de vue tranchés oublient à mon avis cette notion de pouvoir qui s’établit entre les deux parties.

 

Parlons directement de ce qui t’intéresse.

Parlons de sexualité.

 

Le consentement se définit quand les personnes sont d’accord pour une relation sexuelle.

 

Il est entendu pour cet article ; je n’aborderais pas la pédophilie, 15 ans me paraissant l’âge des premiers rapports « potentiellement consentis ». O My God !

 

Pour ma part, parler de consentement dans une relation sexuelle réduit grandement tous les enjeux physiques et psychologiques présent lorsqu’il s’agit du grand tabou sexuel.

 

Plusieurs facteurs peuvent déformer, tronquer ou fausser le consentement : 

L’âge des participants : 15, 22, post-partum, 30, 40, 50, 99 ans.La différence d’âge de chacun :  15-47, 23-22, 35-40, 78-56-23-32…Leur différence culturelles et éducatives, sociales, économiques doivent-être également prise en compte.

Pauvre, riche, cultivé, illettré, catholique, orthodoxe, juif, musulman, bouddhiste, païen, athée, prof de philo ou chef de tribu…

 

Là aussi on peut faire un loto et le mélange peut aboutir à un résultat intéressant tant qu’il s’agit d’amour charnel consenti.

 

Le lieu, le contexte, la durée de la relation :

15 min dans la voiture en été, entre copains/copines ; 45 min à l’hôtel, au printemps, dans un couple de 35 ans de mariage ; 2h dans la forêt l’hiver entre inconnu.es. (Ce qui devient un geste de survie …ah ah ah)

Je ne citerai pas la plage de sable chaud, c’est un mythe et/ou une torture à mon avis.

 

La fatigue est à mesurer.

 

L’esprit et le corps ne sont pas les mêmes après 6 heures passées à souder au fond de l’océan, conduire des bus avec des gens pas contents, enseigner à des ados ramollis, soigner des grippés, après une balade à la mer ou après avoir posé ta démission.

 

Le consentement peut être le résultat d’un stratagème employé à plus ou moins long terme pour obtenir les faveurs de l’autre.

 

Stratagème bienveillant… ou pas.

 

Drague, démonstration de puissance, volonté de possession ou imposition d’un pouvoir :

 

T’as d’beaux yeux, tu sais ?Tu montes … sur ma moto ?La belle (ou le beau) d’en face te regarde et c’est réciproque, tu sens la main de ta/ton partenaire glisser en évidence sur ton épaule.Tu la veux ta promotion, alors …Monte là-dessus, tu verras Montmartre !Viens à mon brunch artistique, je te montrerai mes estampes japonaises…

 

L’essentiel dans cette histoire est de ne pas être dupe de l’Autre et surtout dupe de Soi-même.

« Je n’aime pas, je me sens mal » mais je le fais quand même pour faire plaisir, ne devrait pas exister en sexualité libre.

 

Le consentement, mot qui me gêne, mais il faut bien un mot, est pour ma part quelque chose de non figé comme le désir.

 

Une caresse te donne envie tandis qu’une autre te dégoûte, une personne aime ceci mais ton/ta voisin.e déteste ; tantôt une parole excite, tantôt tu as envie de la/le/les claquer de silence.

 

Le consentement serait l’écoute, mélangé au contrôle de pulsions car personne n’apprécie le coïtus interruptus. 

 

 L’adaptation au désir de l’autre en préservant le sien pour en faire naître un commun.

Du temps et DU BON SENS tout simple.

 

Autrement dit, si ça retombe, tu peux : 

Dire ce qui se passe. L’entendre. Inventer un « sex-code » pour dire stop d’une façon plus « abordable ».

 (Sans te taper la honte, la culpabilité ou la tronche en biais)

Recommencer. Aller promener ton chien. Faire une partie de pêche au gros.Tricoter. Lire mon article à ta/ton/tes partenaires. 

Le tout étant de trouver ton astuce et l’ordre dans lequel procéder.

 

Et recommencer.

 

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