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Collection Des Corps Plastiques

Le Plastique Désormais le problème de la pollution plastique, appelée aussi Pollution Organique Persistante, fait partie de l’angoisse mondiale. Le problème c’est l’espoir. L’espoir nous quitte aussi vite qu’il est né. Et l’espérance, plus installée, plus durable, plus noble semble se dérober sous des montagnes de plastiques. Il ne reste que l’humour. Cela va peut-être vous choquer, pour créer chaque œuvre, j’ai enlevé tout espoir de mon esprit, afin d’admettre cette matière plastique com1 Le Plastique

Désormais le problème de la pollution plastique, appelée aussi Pollution Organique Persistante, fait partie de l’angoisse mondiale.

Le problème c’est l’espoir.
L’espoir nous quitte aussi vite qu’il est né.

Et l’espérance, plus installée, plus durable, plus noble semble se dérober sous des montagnes de plastiques.

Il ne reste que l’humour.

Cela va peut-être vous choquer, pour créer chaque œuvre, j’ai enlevé tout espoir de mon esprit, afin d’admettre cette matière plastique comme faisant partie de la condition humaine.

Admettre sa laideur, sa futilité et admettre aussi sa beauté, sa force.

Une matière qui semble être un prolongement de l’humanité, avec les mêmes propriétés de destruction, de création.
Accepter le plastique comme on accepte la vie, la mort, la maladie.
Pas besoin de s’encombrer avec l’espoir et l’espérance.

De l’eau en bouteille quand on y pense…

L’Eau en bouteille ? Quelle stupidité, pourquoi pas l’air aussi ?
La terre ? Déjà fait !
Peut-être même qu’un bout de Lune est descendu sur la Terre en sachet ou bouteille plastique.

De toute façon l’humanité est allée beaucoup trop loin.

Coupable ou pas, on s’en fout !
Il faut aller au-delà de la répugnance et de la culpabilité pour atteindre l’œuvre.


Devant l’abondance, le travail se met en place, il faut concentrer la collection sur une petite partie.
Peut-être la plus volatile, la plus légère, peut-être aussi la plus insidieuse : les sachets plastiques.
Ils sont si nombreux ici.
Il s’agit désormais d’en faire œuvre, d’Art !
Et d’humour !

Ils sont increvables dans l’océan, alors sur le mur d’un salon ou d’un musée, les 99 ans sont garantis.
Coca-Cola nous vend de l’H2O et de CO2 en bouteille, Marcel Duchamp a retourné un urinoir en œuvre d’art.

Créer une collection d’œuvres d’Art avec nos propres déchets plastiques s’impose comme une évidence, pour être là où je suis ici et maintenant : avec VOUS, grâce à ces lignes, grâce à l’Art.
Et nos déchets !

Ils sont ce qui nous relie.

La mission de l’artiste relier les humains !



Le Corps

Le corps est la maison de l’esprit, lieu d’échange d’énergie, de message.
Le corps est la machine incroyablement parfaite de la vie.

Les énergies positives et négative entrent et sortent, le corps prend tout !

Ce corps, beau ou laid selon la perception l’image imposée.

Source de complexe ou de fierté pour l’individu, chaque société humaine s’évertue à le faire rentrer dans un moule.

Il est le siège de toutes les extrêmes sensations, des émotions plus ou moins intenses circulent des Pieds, à la Tête.
Il est la proie de vengeances, tortures, excisions, modification esthétiques, tatouages, chirurgies, modelages corporels.

Le symbole physique du Genre.

A notre mort, le corps n’est plus qu’un déchet. Et pourtant, la nature n’en produit aucun.

On cherche à le dompter parfois avant même de l’accepter.

Avec l’acrylique je cherche à dompter les reflets et lumières pendant l’instant de la pose.
Saisir l’impression vive aussi vite que l’acrylique sèche.
Chronométrer et limiter le nombre de poses pour rester dans le vivant.

Le Modèle est choisi, les séances organisées, les croquis et choix de poses organisent le rythme de création, la collection.
Lascif, ce jeune homme s’endort pendant la pose, le corps s’affaisse, les yeux se ferment.
La lumière La chaleur de l’atelier le font briller.

Il est jeune ce modèle !
Ce corps de jeune homme interroge …

Il n’est pas encore tout à fait homme, une sorte d’ambiguïté se dégage de chaque « morceaux de corps » que je mets en place dans des « boites ».
Des bas-reliefs.

Il me fait penser aux œuvres controversées d’Egon Schiele.

Femme blanche de 40 ans, en Côte d’Ivoire qui fait poser un jeune étudiant ivoirien nu dans l’atelier.

Cela tombe très bien finalement que j’ai un certain malaise.
Cela me remet à ma place d’artiste, de femme, de blanche, d’importée en Côte d’Ivoire.

Saisir et le faire rentrer dans la boite morceaux par morceaux. Pour mieux le comprendre.



Le corps un déchet futur, le corps comme le plastique, le corps envahit de plastique.

Fragile solide éphémère ambigu

Il m’évoque l’avenir de mon fils, l’avenir de tous les fils.
L’avenir du pays, de tous les pays.


LA PEAU

La peau et le cerveau dérivent du même foyer embryonnaire.
C’est à dire que dans l’embryon, deux organes dérivent de la même source : la Peau et le cerveau »


La peau noire exerce toujours cet effet fascinant, hypnotisant car elle est différente de la mienne.

Il y a la lumière qui émane de cette peau.

La peau comme un miroir qui rend.

La peau comme un miroir qui voit.

Ce que nous percevons de notre propre corps passe par la Peau.
Ce que notre corps perçoit de nous passe par la Peau.

« La peau est le lieu d’échanges du dedans vers le dehors et du dehors vers le dedans »
Sylvie Montpoint Dermatologue

La peau c’est le lieu de la transmission !

Le « Peau à Peau » est vital pour un nouveau-né !

Au fond de nos tripes, de la naissance à la mort, le toucher nous bouscule !

LE PEAU à PEAU nous tient vivants par l’échange de l’attachement et de l’Amour.

« La peau est un grand livre qui nous dit ce qu’a vécu l’individu, ses tristesses, ses joies, ses plis d’amertumes, tout ce qu’on ne veut plus afficher. »
Sylvie Montpoint dermatologue.

Je veux saisir toutes les couleurs du monde en une peau !

Les châssis /Les boites / Bas-reliefs

L’encadrement est inclus dans l’œuvre sauf si vous désirez encadrer la boite !

Entre sculpture et peinture pour une collection entre deux mondes, en transition, en évolution.
Entre deux dimensions.

L’idée d’un bas-relief est venue, comme pour contenir le plastique et ce corps, si beau sous la lumière et la chaleur grinçante d’Abidjan.
Un décor plastique.

Une dévotion au dieu plastique sans lequel nous ne pouvons plus vivre.
Je mange, bois, dors, fais l’Amour dans du plastique.

Il emballe le sexe, parfois même pour lui ajouter du goût.
À quoi donner du goût ?

Une semence jetée comme un déchet de la vie.

Nous pouvons être sauvés d’épidémie, sauvés d’un naufrage, sauvés d’un cash, grâce au plastique.
Et il tue la planète.

Le plastique, c’est l’humain, c’est le fruit du travail de notre corps et notre esprit et la conséquence du pouvoir de l’argent.

Des bas-reliefs comme des boites, des restes d’un autre temps.
Pour rappeler les corps intacts de Pompéi, des Momies d’Amérique du sud ou d’Égypte.

Reste d’une civilisation humaine débordée par sa propre consommation.

Allons nous être retrouvé momifiés dans le plastique dans 150 ans par une forme de vie supérieure ?

Ou ne restera-t-il que ces œuvres pour témoigner d’une résilience humaine ?
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Créé avec Artmajeur