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Added Nov 14, 2019

La grande Cuisine Humaine !


Article 1

Suite à la Conférence

 « À table ! de la Préhistoire à Mac Do » du 07/11/2019 par Élisabeth Rollo 


La Dame commence par s’excuser de ne pas être conférencière, quel courage et quelle audace !

Faire quelque chose qui n’est pas une spécialité, j’adore ! 

De plus, elle remplace un autre conférencier sur le pouce, c’est dire l’accueil chaleureux qui l’attend dans cette salle quasi comble. Pas si chaud, en fait. 

Naturelle, spontanée et intéressante, j’apprends qu’elle est peintre sur faïence. 

L’Art de la Table, elle connaît donc bien le sujet !


La préhistoire :

Pas de table, on mange tout cru, avec les mains. 

 

Petit à petit, l’humanité va instaurer tout un tas de codes culturels, religieux autour du repas. 

Égypte, Grèce, Syrie, Asie, le repas se transforme selon les sociétés et selon le point d’évolution de la condition humaine.

Nous nous intéresserons donc plus précisément à la France,

(Ben oui on est à Quimper …) 

Ce pays est assez symbolique concernant le culte de la table ! 

Au fil de son histoire, le repas et la table atteignent un degré de proportions, de raffinements, de rituels si gargantuesques que cela tourne parfois au ridicule.

Nombre de repas, vaisselle en or sur nappes surchargées de présentoirs rococos …bref des repas historiques où se sont réglés les conquêtes en cours, à venir, et les paix à donner ou pas. 

Pendant ce temps la population penne souvent à subvenir à ses besoins fondamentaux.

 

Viens la société dite moderne où le repas reste un moment social, familial clef.

 

La construction d’un lien autour d’une table semble une idée incontournable, une tradition française majeure que ce soit du repas de famille, entre amis, à la bonne franquette ou raffiné ou encore un diner « aux chandelles » pour que l’amour puisse naître, grandir voire durer…

Pour ceux qui arrivent à ne pas divorcer d’un commun accord.

Au smic, c’est sûr qu’il ne reste que la chandelle…

Élisabeth Rollo sort un chiffre : 60 % des français dinent devant la télé.

 

Et Mac Do arrive galopant sur son grand M, pour attirer à lui les petits et les grands ?

 

Plus de couverts !

C’est le grand retour des doigts dans la sauce pour une cuisine rapide, industrielle, pour personnes pressées (comme des citrons) d’engloutir.

On mange devant le vieux Facebook, Instagram et son IGTV, YouTube, TikTok Twitter Tumblr et autre Pinterest quand il y en a encore un peu.

 

Un peu plus, je vous le mets ?

 

On scrolle, écouteurs plantés dans les oreilles sans jeter un œil à ce qu’on ingurgite par les yeux ou la bouche.

Solitude matérielle et liens virtuels.

 

Retour au CROS Magnons-nous, à bouffer des erreurs humaines qu’un clown a longtemps porté pour attirer à lui les petits enfants, perdus ?

Il a disparu le clown, si vite et bien que j’en félicite les publicitaires.

Orelsan n’aura pas la même chance face à ces erreurs d’il y a dix ans, qu’on lui ressert à toutes les sauces…mais je m’égare.

 Entre, le ÇA de King et le Joker, le clown de Mac Do était devenu un peu encombrant et indigeste.

 

Tu as compris, Mac Do n’est pas mon DADA.

 

Pour maintenir le lien et m’adapter, je vais parfois traîner ma consternation dans un fast-food pour finir par regarder Le film familial mensuel sur bonne grande télé, en mangeant un truc bizarre trempé dans une sauce trop sucrée, aux couleurs douteuses et uniformes.

 

Et, le lien, qui se dissolvait tranquillement durant ce temps me surprend, il se reforme et se ressoude comme par magie.

 

Discussion sur le héros, philosophie et théorie, transmission semble jaillir de ce repas étrange.

 

Albator ressort de son siècle passé, héros de mon enfance et du club Dorothée, si détestée par mes parents, avec une histoire qui n’a jamais été autant d’actualité : fin du monde, fake-news et privilèges, planète explosée par le héros repenti, et terriens errants dans un espace infini.

 

Quatre humains se sont RE-LIÉS autour d’une table juchée de trucs en plastiques et de cartons aux couleurs criardes, dans ce mélange détonnant de cultures populaires que j’aime cuisiner à la sauce bienveillante de l’amour d’un père et d’une mère, et du regard d’artiste.

 

Revenons donc à cette conférence, dont la fin s’est prononcée :

Mes oreilles picorent les paroles de la voisine, elle n’a pas porté d’intérêt à cette nourriture cervicale, elle aurait préféré l’autre sujet prévu…

 

En mon fort intérieur,

Je me disais qu’elle avait bien tort,

 

De négliger l’effort,

D’un être humain pour relier les êtres,

 

De cette même planète,

Autour de la grande table de la vie.

 

Décidément, elle n’avait rien compris.

 

Je me suis levée pour aller féliciter la conférencière improvisée.

 

Avec au creux de l’estomac, une petite faim,

Et une grande envie

De cuisiner,

Pour mes amours

Un bon petit plat bien garni.

Yaël Moon

Le lien vers l'oeuvre du site en HD : CUISINE

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